Cabinet d'Avocats de droit des affaires

La qualification d’agent commercial dépend de l’octroi à ce dernier d’un pouvoir de négociation suffisant

Brèves Novembre 2018 - Contrats

La qualification d’agent commercial dépend de l’octroi à ce dernier d’un pouvoir de négociation suffisant

Gérer vos relations et vos litiges avec les institutions et juridictions sociales
Publiée le 09 novembre 2018
La demande de requalification d’un contrat d’apporteur d’affaires en contrat d’agent commercial n’est pas fondée lorsque le contrat ne laisse pas de marge de manœuvre suffisante à l’apporteur d’affaires dans l’exercice de ses fonctions et lorsqu’il est expressément stipulé que l’apporteur reste propriétaire de la clientèle qu’il apporte (CA Versailles, 26 juin 2018, 17/05261).

Selon un contrat intitulé « apporteur d’affaires », la société O a chargé la société W de prospecter des clients susceptibles d’être intéressés par les prestations d’une société F, en contrepartie du paiement de commissions variant de 30% à 45% de la marge versée par la société F.

La société O a résilié le contrat et la société W a réclamé à cette dernière, outre le paiement de ses commissions, une indemnité de rupture ainsi que diverses sommes à titre de dommages et intérêts considérant que le contrat conclu était un contrat d’agent commercial. 

Après avoir rappelé la définition de l’agent commercial de l’article L. 134-1 du Code de commerce, la Cour d’appel exclut toute requalification du contrat et rejette les demandes de la société WE. 

Elle considère que le pouvoir de négociation qui caractérise la fonction d’agent commercial suppose un minimum de marge de manœuvre sur l’opération qui doit être conclue. En l’occurrence, la lecture du contrat démontrait que la société W ne disposait en fait d’aucune marge de manœuvre et qu’elle ne pouvait agir qu’après accord écrit et préalable de la société O. 

Les termes du contrat étaient par ailleurs sans équivoque quant à la propriété de la clientèle qui restait exclusivement celle de l’apporteur d’affaires, ce qui est incompatible avec la qualification de contrat d’agent commercial dans lequel l’agent n’est pas propriétaire de la clientèle. 

Pour éviter toute requalification inopportune, le rédacteur de ces deux contrats prendra soin d’apprécier au préalable l’autonomie et les pouvoirs qu’il souhaite conférer à son cocontractant afin d’en prendre la mesure et d’en anticiper les conséquences.    

Nous contacter

Vous souhaitez plus d’informations sur LAMY LEXEL ? Prendre un RDV ? Aidez-nous à vous apporter la meilleure réponse en remplissant ce formulaire. Nous nous engageons à vous répondre dans les plus brefs délais.

Les données personnelles collectées dans le présent formulaire et traitées par la société LAMY LEXEL Avocats Associés sont nécessaires aux fins de traiter et de suivre votre demande de contact, notamment pour une prise de rendez-vous, pour vous adresser nos newsletters ou vous inviter aux événements que nous pouvons organiser. Ces données ne sont destinées qu’aux services compétents de LAMY LEXEL intervenant dans le cadre du traitement de cette demande. Vous disposez des droits d’en demander l’accès, la rectification, l’effacement, une limitation ou opposition au traitement, la portabilité de ses données ou d’introduire une réclamation ou des directives post mortem en contactant le service dédié à l’adresse suivante contactrgpd@lamy-lexel.com

INSCRIVEZ-VOUS A NOS NEWSLETTERS SUR L'ACTUALITÉ JURIDIQUE